20 août 2023 ... Départ pour le Tadjikistan
Nouvelle virée en Asie centrale...
BilanDushanbe – Khorog
C’est le tracé préalable à la montée sur le plateau du Pamir. Itinéraire d’environ 600 km dont 500 km de piste.
D’après ce qu’on peut lire dans les récits, ce tracé serait un prélude de quelques jours pour le plateau du Pamir par la route du Nord avec passage du col de Kaburabot ou de Tavildara à 3250 m..Le bilan du parcours que j’ai réalisé est une mise à jour des conditions et de l’intérêt de cet itinéraire.
Ce que mon parcours m'a enseigné :
- Le permis spécial GBAO pour aller dans le Pamir peut être demandé avec le visa électronique (e-visa) : je l’avais obtenu en 2021. Pour 2023, le visa avec GBAO selon la même procédure m’a été refusé deux fois sans possibilité de remboursement avec impossibilité de connaître le motif du refus « We do inform you, that in accordance with the Governmental law, the reason for the cancellation/rejection of the visa request is not explained » (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 7 juin 2023). Etant français, on est néanmoins dispensé de visa si le séjour est au plus de 30 jours. Le permis spécial GBAO a été obtenu à Dushanbe à l’OVIR en une journée.
- Je tiens à souligner le très bon accueil de deux classiques pour les cyclotouristes : le Green House Hostel à Dushanbe et le Pamir Lodge à Khorog.
- Un très gros point noir : les 250 km de piste entre Kalaikum et Khorog sont émaillés de travaux titanesques réalisés avec les Chinois pour, à terme, transformer la M41 (piste actuelle) en très large route. Ces travaux transforment la piste en un gigantesque toboggan de trous, de bosses, de poussières du fait des travaux de terrassement et de minage, et du fait des nombreux passages de camions venant notamment de Chine. Dans les conditions actuelles, le parcours à vélo transforme le voyage pour cette partie de Kalaikum à Khorog en un défi « sportif » sans grand intérêt.
- Avec une charge un peu lourde (de l’ordre de 50 kg), j’ai mis plus de temps que prévu avec la chaleur, la pente, l’état de la piste. Deux étapes majeures sont très belles : de Tavildara à Kalaikum avec campement à Safedoron et passage du col à 3250 m. A souligner le passage dans les premières gorges très resserrées après Tavildara où j’ai eu très mauvais temps avec tonnerre et pluies transformant la piste en un torrent boueux et argileux.
- La montée au col aux alentours de 3000 mètres a réveillé quelques symptomes (respiration difficile, équilibre …) liés à l’oedème pulmonaire que j’avais eu au Pakistan. C’est le motif majeur qui m’a fait écourter le périple que j’avais envisagé, redoutant des effets négatifs plus graves lors de la montée à plus de 4000 mètres sur le plateau du Pamir.
Au total, en l’état actuel de la portion Kalaikum - Khorog (250 km), la partie Dushanbe – Khorog ne présente d’intérêt que de Tavildara à Kalaikum (82 km).
voir : Chroniques journalières (texte et photos)
J'apprécie beaucoup - et ça m'aide pour pédaler - les messages que je reçois de tous ceux qui m'écrivent sur le tchat et/ou le livre d'or, après avoir renseigné et activé leur identifiant et leur mot de passe (en bas à gauche de cette page). Pour lire mes textes, cliquez sur Chroniques journalières.
Le suivi de mon avancée de terrain est visible sur la carte ci-dessous grâce à la balise satellite que j'emporte. Fermez les fenêtres droite (orange) et gauche (filtres) de la carte ci-dessous pour mieux visualiser la carte
Avril - mai 2023 Petite boucle vélo en Cappadoce
Je suis déjà allé en Turquie pour, avec mon ami Gaston Bonnecaze, gravir à skis/crampons le Mont Ararat, magnifique volcan situé à l'Est de la Turquie sur le haut plateau Anatolien surplombant Erevan capitale de l'Arménie. Mais, survoler en montgolfière l'étrange paysage des cheminées de fées et des habitations troglodytes de la Cappadoce au centre de l'Anatolie - ilôt de résistance de chrétiens persécutés - devrait être féérique. J'ai imaginé cette petite escapade vélo/rando/vol ... que j'ai réussi à boucler.
Le suivi de mon avancée de terrain a été visible sur la carte ci-dessous grâce à la balise satellite que j'ai emportée. J'ai apprécié les messages reçus de ceux qui, après avoir renseigné et activé leur identifiant et leur mot de passe (en bas à gauche de cette page) ont dialogué sur le "tchat" et/ou le "livre d'or". Pour lire mes textes et voir les photos prises , cliquez sur "Chroniques journalières"
25 avril 2023 ... la montgolfière l'a fait !
Boucle vélo au Kirghizistan : 17 août - 7 septembre 2022
400 photos ont été insérées cliquer sur Mes chroniques journalières
Bilan de mon périple au Kirghizistan
Une satisfaction personnelle pour avoir réussi à conjurer positivement la montée "impossible" par le versant Nord du lac Son Koul. L'entrainement que je m'étais imposé depuis des mois m'a permis de garder la tête froide face à l'impossibilité pour moi, compte tenu de la charge, de gravir en pédalant le col Tuz-Ashuu à 3200 mètres qui fait la jonction avec le superbe paysage du lac Son Koul. Certes, j'avais un poids d'une quelque cinquantaine de kilos (vélo et bagages), mais je pense que même sans bagage la montée complète par ce versant à vélo sans poser le pied par terre doit être vraiment très difficile voire exceptionnelle, même à VTT. J'ai eu le plaisir personnel de retrouver une forme de maîtrise que je n'avais pas eu l'occasion de mettre en application depuis mes plus difficiles courses en montagne voici ... bon nombre de décennies.
Surprise quand même de la difficulté des pistes non bitumées, très nombreuses, très cassantes, avec mon vieux vélo qui s'est montré très vaillant, sans crevaison (excellents nouveaux pneus bien cramponnés de chez Schwalbe), sans rayons cassés, sans voilage de jante. La casse d'un bras de mon porte-bagage arrière résulte d'une casse antérieure mal réparée. La réparation de fortune s'est avérée suffisante. Néanmoins, cette fragilité m'a fait opter par limiter le parcours sur pistes que j'avais prévu, pour une raison de sécurité, depuis le lac Son Kol. Rien à regretter.
Le fonctionnement de la balise satellite Garmin Inreach mini s'est avéré très efficace et très précis. L'envoi systématique de points de positionnement GPS toutes les demi-heures avec transfert immédiat sur la carte du site ddvagabondages.fr est très sécurisant pour la famille et les amis qui suivent le bipède et son Mulet. Première expérience de ce type, très positive et même rassurante puisque même sans réseau téléphonique et sans réseau internet, on sait très précisément où se trouve à quelques mètres près le porteur de la balise satellite.
L'accueil des Kirghizes a été sans surprise, toujours agréable pour le cycliste. La difficulté de communiquer du fait des langues différentes, a été compensée par la belle tradition kirghize d'honorer l'hôte d'autant mieux qu'il se transporte à vélo et avec sa maison sur les porte-bagages. A recommander l'association CBT qui permet dans beaucoup de villages de trouver des auberges locales qui vous hébergent et vous nourissent de la meilleure des façons pour les occidentaux.
Je connaissais le Sud du Kirghizistan pour y être allé deux fois, d'abord lors d'une expédition au Pic Lénine, puis lors de mon périple à vélo (avec le même Mulet) de Tashkent à Kashgar. Le Nord du Kirghizistan est très montagneux. On navigue en permanence dans des vallées d'altitude aux fortes dénivellations, assez peu peuplées avec l'impression d'être presque seul. Si l'accueil des habitants est toujours agréable pour le visiteur, la nourriture kirghize surprend l'occidental qui, au bout de quelques jours, a des envies de trouver bière, vin, plats connus, des manques toujours difficiles à combler. Si beaucoup de touristes se régalent à parcourir les montagnes et les lacs du Kirghizistan à cheval, à pied, en véhicules tout terrain, les cyclistes restent peu nombreux. Ces cyclistes circulent surtout dans le sens habituel Issyk-Koul (puis éventuellement Son-Koul), Narin, Osh. Je n'ai rencontré aucun cyclo-touriste dans le sens Ouest-Est que j'ai pratiqué.
Boucle pas très longue mais ponctuée de rudes étapes, pistes très nombreuses et cassantes, hébergements satisfaisants et reposants, alimentation plus pour se nourir que vraiment pour manger agréablement avec un peu de manques, accueil toujours très chaleureux surtout dans les estives, et néanmoins ... un petit défi pour cyclo-touriste !